home
introd
d sm

la tradition
La religion immuable
Le juste milieu
Les dix commandements
Types spirituels d'Abū Bakr et d'Omar
Le prophète Yūsuf
Six grâces entraînent six autres
Sagesses de Sufiān al-Thaurī
Véritable égalité islamique
Conseil à un adolescent
Sagesses de Sufiān al-Thaurī

(en construction)

Il s'agit d'un choix de sagesses se divisant en trois catégories : les sagesses du Maître portant sur différents domaines, celles issues d'un choix de hadiths et celles qui sont une interprétation perspicace et sagace de la Parole Révélée.

I - Les sagesses du maître Sufiān al-Thaurī

L'argent :

Concernant le rôle des biens de ce monde pour le croyant, Sufiān fit la remarque suivante :

"L'argent était d'antan chose méprisable, mais de nos jours il constitue désormais un bouclier indispensable pour le croyant".

Le pouvoir :

"Prends garde à l'amour des positions élevées (hubb al-manzilah), car le détachement vis-à-vis d'elles (al-zahāda fīhā) est plus dure que le détachement vis-à-vis des biens de ce monde".

"Je n'ai jamais vu de détachement aussi rare que dans le domaine du pouvoir (al-ri'āsah) ; vous pouvez voir l'homme facilement renoncer à la nourriture, la boisson et aux vêtements ; mais s'il se voit disputer son rang, vous le voyez alors se défendre âprement et faire preuve d'inimitié (envers qui le lui dispute)".

La valeur essentielle de la Sunnah :

(c'est-à-dire suivre l'exemple islamique du Prophète Muhammad - sur lui les grâces divines et la paix salvifique) est résumée dans cette parole de Sufiān al-Thaurī :

"Toute parole ne saurait être droite sans action conforme ; toute parole et action ne sauraient être droites sans intention droite ; et toute parole, action et intention ne sauraient être droites sans être conformes à la Sunnah".

L'innovation condamnable :

"L'innovation blâmable (al-bid'ah) est plus agréée par Satan que la désobéissance (al-ma'siyah), car on peut toujours se repentir d'une désobéissance, mais jamais d'une innovation blâmable".

L'importance des hadiths :

"Multipliez l'étude et l'enseignement des hadiths (dires du Prophète Muhammad - sur lui les grâces divines et la paix salvifique), car ceux-ci constituent une arme (efficace)".

Le mensonge :

"Qui ment, voit ses paroles perdues (c'est-à-dire quoiqu'il dise, on ne le croit plus)".

La largeur d'esprit :

"Si vous voyez quelqu'un accomplir un acte, faisant l'objet de divergence (selon les docteurs de la loi), et que vous-même vous avez adopté une opinion différente, ne l'empêcher pas pour autant d'accomplir son acte".

L'intention :

"Un corps n'a jamais faibli en vue de réaliser une intention (niyyah) formulée, aussi donnez priorité à l'intention, puis suivez-la".

La prière :

Ibn al-Mubārak demanda un jour à Sufiān al-Thaurī au sujet de qui fait une prière, quelle est l'intention qu'il doit formuler. Il répondit : "Il doit formuler l'intention de converser avec son Seigneur (yanwī an yunājia Rabba-hu)".

Il dit une autre fois : "On n'inscrit pour l'homme de sa prière que ce qu'il en a intellectualisé (c'est-à-dire aussi longtemps qu'il n'est pas distrait)".

 

II - Choix de hadiths

La proportion des musulmans au paradis :

Selon Abū Hurairah, quand fut révélé le verset de la sourate de l'Événement inéluctable (sūrat al-wāqi'ah) : "Il y aura une multitude (de bienheureux) parmi les premiers (arrivés) et une multitude parmi les derniers", l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - dit : "Vous (musulmans) constituerez le quart des gens du paradis, ou encore le tiers, ou bien la moitié plutôt, en fait vous représenterez les deux tiers des gens du paradis".

La profession de foi :

Abū Hurairah a rapporté que l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - a dit : "Celui qui aura dit "Il n'y a pas de divinité hormis Dieu (lā ilāha ill Allāh)" cette parole le sauvera un jour tôt ou tard, même s'il a dû traverser des épreuves avant cela".

La conversion à l'Islām :

Selon Abd Allāh, un homme posa la question suivante : "O Envoyé d'Allāh ! Devrons nous répondre de ce que nous avons fait pendant la période d'ignorance (al-jāhiliyyah c'est-à-dire avant l'Islām) ? Il répondit : "Celui qui s'est bien comporté dans l'Islām, n'aura pas à rendre compte de qu'il a fait pendant la période d'ignorance ; mais qui s'est mal comporté en Islām, sera soumis à reddition de comptes pour ce qu'il fait avant et après l'Islām".

Le regard divin :

Abū Hurairah a relaté du Prophète - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - qu'il a dit : "Allāh, en vérité, ne considère ni vos formes ni vos corps, mais regarde vos coeurs".

Les trésors du bien :

D'après Anās ben Malik, l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - a dit : "Trois choses font partie des trésors du bien (min kunūz al-birr) : cacher ses aumônes, éviter de se plaindre (devant les autres) et cacher les épreuves (qui vous atteignent). Allāh - qu'Il soit exalté - a dit : "Quand J'ai mis Mon serviteur à l'épreuve, et que celui-ci a fait preuve de patience et ne s'est pas plaint envers ses visiteurs, Je lui remplace sa chair par une meilleure, son sang par un meilleur. Et si Je le guéris, Je le rétablis exempt de tout péché mais si Je le rappelle à Moi, c'est vers Ma miséricorde".

Le meilleur des véridiques :

D'après Abū Huraira, l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - a dit : "Les meilleurs d'entre les véridiques (khiyār al-siddīqīna) sont ceux qui convient à Dieu et rendent les hommes aimés de Dieu. La pire des crapules (sharr al-fujjār) est celui qui jure tout le temps, même s'il est sincère ; mais s'il ment, il n'entrera pas au paradis".

Les carnassiers :

On demanda un jour à Sufiān al-Thaurī au sujet du sens de ce hadīth : "En vérité Dieu déteste le foyer de carnassiers (al-lahmiyyīna)". Il répondit : "Ce sont ceux qui mangent la chair des gens (c'est-à-dire ceux qui médisent des gens ou les calomnient)".

Le pardon :

Selon Jābir, l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - a dit : "En vérité, font partie des choses qui attirent le pardon divin : faire pénétrer la joie dans le coeur de ton frère musulman, rassasier sa faim et soulager sa peine".

L'humilité :

Omar ibn l-Khattāb dit : "O gens, comportez-vous avec humilité (tawāda'ū) ! Car j'ai entendu l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - dire : "Qui agit avec humilité, Dieu l'élévera" c'est-à-dire il s'agit de se considérer petit en soi-même, et d'être en fait grand aux yeux des gens).

Le salaire :

D'après Abū Huraira, l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - a dit : "Donnez au salarié son dû avant que sa sueur ne s'assèche".

Le détachement :

Selon Sahl ben Saad, un demanda à l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - : "O Envoyé d'Allāh ! Indique-moi un acte si je le pratique, Dieu m'aimera, ainsi que les gens". Il répondit : "Pratique le détachement vis-à-vis de ce monde, Dieu t'aimera ; sois détaché vis-à-vis de ce que possèdent les gens, ceux-ci t'aimeront".

La compagnie :

Selon Abd Allāh, l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - a dit : "Lorsque vous êtes trois, que deux d'entre vous ne conversent pas sans le troisième, car cela l'attristerait".

Le contentement :

D'après un hadith rapporté par Ibn 'Abbās Dieu révéla à Moïse (Mūsā, sur lui la paix) : "Tu ne peux te rapprocher de Moi par quelque chose de plus aimé à Mes yeux que par le contentement de ce que J'ai décrété à ton encontre (al-ridā bi-qadā'ī). Tu ne peux commettre de pire acte entraînant la ruine de toutes tes bonnes actions tel que l'orgueil (al-kibr).

Les pauvres :

Abū Huraira rapporte avoir entendu l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - dire : "En vérité, les pauvres d'entre les croyants entreront au paradis un jour et demi avant les riches (croyants), et ce jour représente 500 ans".

Un homme se leva et demanda : "Est-ce que moi, je suis un d'entre eux, ô Envoyé d'Allāh ?". Il lui répondit : "Si tu déjeûnes es-tu sûr de pouvoir dîner ? Et si tu prends ton dîner, as-tu de quoi manger le matin suivant ? L'homme répondit : "oui". Alors il lui dit : "Tu ne fais pas partie d'entre eux".

Un autre homme se leva et demanda : "Est-ce que moi, je suis un d'entre eux, ô Envoyé d'Allāh ?". Il lui répondit : "As-tu entendu ce que nous avons dit à cet homme (avant toi) ?" Il répondit "oui". "Trouves-tu un vêtement de rechange pour remplacer celui que tu as sur toi ?". L'homme répondit par l'affirmative, alors il lui dit : "Tu ne fais partie d'entre eux".

Un autre homme se leva et demanda : "Est-ce que moi, je suis un d'entre eux, ô Envoyé d'Allāh ?". Il lui répondit : "As-tu entendu ce que j'ai dit aux deux premiers avant toi ?" "oui" répondit l'homme. "Trouves-tu toutes les fois que tu le désires un prêt qui te soit accordé ?" Il répondit que oui. Il lui dit alors : "Tu ne fais pas partie d'entre eux".

Encore un autre homme se leva et demanda : "Est-ce que moi, je suis un d'entre eux, ô Envoyé d'Allāh ?". Il lui répondit : "As-tu entendu ce que nous avons dit à ceux-là ?" L'homme répondit par l'affirmative. Il lui demanda alors : "Est-ce que tu peux acquérir ce qui te mets à l'abri du besoin ?" L'homme répondit "oui". Alors il lui fut dit : "Tu n'es pas d'entre eux".

Un cinquième se leva et demanda : "Est-ce que moi, je suis un d'entre eux, ô Envoyé d'Allāh ?". Il lui répondit : "As-tu entendu ce que j'ai dit à ceux-là ?" "Oui" répondit l'homme. "Est-ce que parvenu au soir es-tu satisfait de ton Seigneur, et parvenu au matin l'es-tu aussi ?". L'homme répondit que oui, alors le Prophète - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - dit : "En vérité, les seigneurs des croyants au paradis, sont ceux qui, lorsqu'ils mangent au matin, ne trouvent pas de quoi dîner, et quand ils trouvent un dîner, n'ont rien pour le lendemain matin ; ceux qui, quand ils sollicitent un prêt, n'en trouvent pas ; ceux qui n'ont pas de vêtement de rechange autre que ceux qu'ils portent pour couvrir leurs peaux ; ceux qui ne peuvent acquérir ce qui les met à l'abri du besoin ; ceux qui parvenus au soir expriment leur satisfaction envers Allāh et qui, parvenus au matin, font de même. "...Ceux-là seront avec ceux qu'Allāh a comblé de bienfaits d'entre les prophètes, les véridiques, les martyrs et les saints ; voilà une belle assemblée" (Coran 4, 69).

Les épreuves :

Selon Abū Huraira, l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - a dit : "Les épreuves (al-balā') ne cessent d'assailler le croyant dans sa religion, dans sa personne et ses biens jusqu'à ce qu'il rencontre Allāh, n'ayant alors plus aucun péché".

L'altération des coeurs :

Sufiān relate que l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - dit à Salmān : "Les repas offerts par mes gouvernants après moi sont semblables à ceux qu'offrira l'Antéchrist : l'homme qui acceptera de les consommer, verra son coeur chavirer".

L'injustice :

D'après al-Hārith ben Mansūr, un homme se plaignit auprès de l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - d'une injustice subie. Celui-ci lui répondit : "Les victimes de l'injustice (al-mazlūmūna) seront les heureux qui l'emporteront (al-muflihūna) au jour de la résurrection".

La terre des Arabes :

Abū Huraira a rapporté que l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - a dit : "L'Heure dernière ne se lèvera pas avant que la terre des Arabes ne soit redevenue prairies et rivières".

L'heure dernière :

Selon Abū Huraira, l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - a dit : "L'heure dernière ne se lèvera que de jour".

 

III - Florilège de versets coraniques commentés pa Sufiān al-Thaurī

al-Walīd ben Oqbah raconte que Sufiān al-Thaurī prolongeait le regard dans l'exemplaire du Coran, et le jour où il ne le faisait pas, il prenait le Coran et l'appliquait sur sa poitrine.

Abū Khalid raconte qu'il tînt compagnie à Sufiān sur la route de la Mecque. Sufiān lisait tous les jours dans l'exemplaire du Coran. S'il ne le faisait pas, il l'ouvrait, y jetait un coup d'oeil et le refermait.

Abd al-Razzāq rapporte que Sufiān s'était engagé de lire chaque nuit un trentième du Coran (juz'an) et un chapitre de hadīths. Il récitait son trentième de Coran puis s'asseyait sur le lit et lisait son chapitre de hadīths puis il dormait.

Les deux remèdes :

D'après Abd Allāh, l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - a dit : "Recourez aux deux moyens de guérison (al-shifā'aini) : le Coran et le miel".

Abū Sufiān n'appréciait guère ceux qui commentaient le Coran sourate par sourate, du début à la fin. Il commentait, lui, un certain verset ici, un autre par là ; des versets qui nécessitaient une certaine explication. Autrement le Coran en général est très clair, c'est pourquoi tout verset, tout mot, n'exige pas toujours des éclaircissements. C'est sans doute la raison pour laquelle l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - n'a jamais comenté le Coran mot par mot, sourate par sourate, mais tantôt un mot par ci, tantôt un verset par là, selon les circonstances et les nécessités du moment. Cela est prouvé par la quantité limitée de versets ou de mots coraniques commentés que l'on trouve dans les chapitres consacrés au Coran chez al-Bokhārī ou chez Muslim.

Sourate al-Baqarah

La vie et la mort :

A propos de verset coranique où Allāh dit : "Comment ne croyez-vous pas en Dieu ? Alors que vous étiez morts, Il vous a donné la vie. Puis Il vous fait mourir pour vous ressusciter par la suite..." (Coran 2, 28), Sufiān rappelle qu'Abd Allāh avait fait la remarque que ce verset faisait référence à cet autre verset de la sourate Ghāfir : "...Notre Seigneur ! Tu nous as fait mourir deux fois et Tu nous as fait revivre deux fois..."(Coran 40, 11).

L'onction :

A propos de la Parole divine "L'onction d'Allāh ! Qui pourrait, mieux qu'Allāh, donner cette onction ? Nous L'adorons" (Coran 2, 138), Sufiān explique l'expression "l'onction d'Allāh" (sibghat Allāh) par "la religion d'Allāh" (dīn Allāh).

Eviter la ruine :

"Et dépensez vos biens dans le chemin de Dieu ; ne vous exposez pas, de vos propres mains, à la ruine" (Coran 2, 195). Sufiān cite Ibn Abbās qui commente ce verset en disant : "Dépense ! Ne serait-ce que le fer large d'une flêche dans le chemin d'Allāh".

L'allusion voilée :

Etant donné qu'il n'est pas permis, selon la Shari'ah, de demander la main d'une veuve pendant sa période de veuvage (4 mois et 10 jour), il existe néanmoins une possibilité de faire indirectement comprendre à la veuve en question l'état véritable de ses sentiments vis-à-vis d'elle à la lumière de l'explication de Sufiān al-Thaurī rapportant la parole d'Ibn Abbās sur le verset suivant : "Et il n'y aura aucune faute à vous reprocher, si vous faites une allusion voilée trois fois à une demande en mariage..." (Coran 2, 235), l'allusion voilée, c'est de dire à trois reprises : "J'aimerais bien me marrier".

Le dernier verset révélé :

Sufiān rapporte d'Ibn Abbās que le dernier verset coranique révélé fut : "Et redoutez un jour où vous reviendrez à Dieu ; où chaque âme recevra le prix de ses actes ; et où personne ne sera lésé" (Coran 2, 281).

Le pardon et le châtiment :

A propos de la parole coranique suivante : "...Il pardonne à qui Il veut ; Il châtie qui Il veut..." Sufiān a dit : "Il pardonne à qui Il veut le péché capital (al-dhanb al-'azīm) et punit qui Il veut le péché véniel (al-dhanb al-yasīr)".

Sourate āl Umrān

La crainte de Dieu :

Sufiān rapporte que Murrah al-Hamdānī demanda à Abd Allāh au sujet de la parole divine : "Ô vous qui croyez, craignez Dieu d'une véritable crainte telle qu'elle Lui revient de droit (ittaqū Llāha haqqa tuqāti-Hi)" (Coran 3, 102). Il répondit : "d'une véritable crainte telle qu'elle Lui revient de droit" signifie : qu'on Lui fasse preuve de soumission, sans jamais Lui désobéir ; qu'on Lui soit reconnaissant au point de ne jamais Lui être ingrat ; qu'on L'invoque de sorte qu'on ne L'oublie jamais.

La faiblesse :

On demanda à Sufiān quelle est cette faiblesse dont il est question dans la parole divine suivante : "...Car l'homme a été créé faible" (Coran 4, 28), il répondit : "Une femme passe près d'un homme, et alors celui-ci ne peut résister à la tentation de la regarder, or il n'en tire aucun profit. N'y a-t-il pas là de faiblesse plus grande que celle-là ?

Sourate al-A'rāf

La création et formation :

Sufiān rapporte qu'Ibn 'Abbās a fait le commentaire suivant au sujet de la parole divine : "Nous vous avons créés (khalaqnā-kum) puis Nous vous avons modelés (sawwarnā-kum)" (Coran 7, 11) - c'est-à-dire : "Nous vous avons créés dans les lombes des hommes (aslāb al-rijāl), puis Nous vous avons modelés dans les matrices des femmes (arhām al-nisā')".

La ruse divine :

Sufiān explique le verset suivant : "Ceux qui traitent Nos signes de mensonges, Nous les ferons déchoir par où ils ne s'y attendent pas" (Coran 7, 182) en disant : "Nous les comblons de bienfaits, mais Nous leur interdisons d'être reconnaissants".

Sourate al-Anfāl

La rencontre de l'ennemi :

Selon Sufiān, Abd Allāh ben Amr a rapporté que l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - à propos du verset suivant : "Ô vous qui croyez ! Lorsque vous rencontrez un groupe ennemi, soyez fermes et invoquez Dieu abondamment. Peut-être serez-vous victorieux" (Coran 8, 45), a dit : "Ne souhaitez pas la rencontre de l'ennemi, mais demandez plutôt le salut (al-'āfiyah). Si, néanmoins, vous le rencontrez, alors tenez bons, multipliez l'invocation du nom d'Allāh et soyez endurants. S'ils déferlent en hurlant, observez, vous, le silence".

Sourate al-Taubah

Le licite et l'illicite :

Au sujet de la parole coranique condamnant l'attitude de certains docteurs et moines : "Ils ont pris leurs docteurs et moines, ainsi que le Messie, fils de Marie comme seigneurs, au lieu de Dieu" (Coran 9, 31) Sufiān rapporte de Hudhaifa que celui-ci a dit : "Est-ce qu'ils les adoraient ? Non ! Mais quand ils rendaient quelque chose de licite aux gens, ceux-ci se le permettaient ; et lorsqu'ils leur interdisaient quelque chose, les gens l'interdisaient". C'est-à-dire que les gens adoptaient aveuglément les décisions de leurs docteurs et moines, même si elles étaient contraires à la loi religieuse.

Les aumônes :

Le Coran énonce la destination des aumônes aux ayants-droit, parmi eux figurent : "...ceux qui sont accablés de dettes (al-ghārimīna)..." (Coran 9, 60). Sufiān rapporte le commentaire qu'en a fait Mujāhid : "Font partie des chargés de dettes (al-ghārimīna), ceux qui ont été atteints par une calamité, ceux dont la maison a brûlé, ceux qui ont dû emprunter pour leurs enfants ou ceux dont leurs biens ont été emportés par les eaux".

Sourate Yūnus

Le désir au Paradis :

Sufiān explique la parole coranique suivante : "Leur invocation au paradis sera "Gloire à Toi ! Ô Allāh ! (subhāna-Ka Llāhumma)" (Coran 10, 10) en précisant que lorsque les gens du paradis manifestent le désir d'une chose particulière, il leur suffit de dire "Gloire à Toi ! Ô Allāh ! (subhāna-Ka Llāhumma) pour que la chose désirée se trouve présente devant eux !

Sourate Hūd

Les cinq prières :

Les cinq prières canoniques de l'Islām se trouvent énoncées dans le verset suivant : "Accomplissez la prière aux deux extrémités du jour et au début proche de la nuit..." (Coran 11, 114). Mujāhid, cité par Sufiān, explique que l'expression "aux deux extrémités du jour" désigne les prières de l'aube (al-fajr), du midi (al-zohr) et de la fin d'après-midi (al-'asr). Quant à l'expression "au début proche de la nuit", elle désigne les prières au coucher du soleil (al-maghrib) et au commencement de l'obscurité totale (al-'ishā').

Sourate Yūsuf

La patience :

A propos de l'expression du prophète Jacob (Yaaqūb - sur lui la paix), quand ses fils lui rapportèrent la tunique de Joseph tachée d'un sang trompeur, "Alors une belle patience (fa-sabrun jamīlun)" (Coran 12, 18), Mujāhid, cité par Sufiān, l'explique : "La beauté en matière de patience, c'est de supporter le choc de l'épreuve sans décrocher par panique (fī ghairi jaza')".

Le mauvais oeil :

Jacob, dans sa recommendation faite à ses fils de pénétrer dans la ville en Egypte par des portes différentes, "avait un besoin en son āme qu'il voulait assouvir" (Coran 12, 68) c'est-à-dire, dit Sufiān, que Jacob craignait qu'ils ne soient atteints par le mauvais oeil (al-'ain).

Le pardon :

Quand les fils de Jacob supplièrent celui-ci d'obtenir le pardon divin pour ce qu'ils avaient fait contre Joseph et leur père, Jacob leur répondit : "...Je vais solliciter, pour vous, le pardon de mon Seigneur..." (Coran 12, 98), c'est-à-dire, dit Mujāhid, cité par Sufiān, "Jacob retarda sa demande de pardon pour ses fils pour l'effectuer à l'aube (akhkhara-hum ilā al-sahar)".

Sourate al-Nahl

Une bonne vie :

Ibn Abbās, cité par Sufiān, à propos de la parole divine suivante "Qui, étant croyant, fera oeuvre pie, homme ou femme, Nous le fairons vivre une vie excellente (fala-Nuhyiyanna-hu hayātan tayyibatan)..." (Coran 16, 97) dit que l'expression "Nous le fairons vivre une vie excellente" signifie "de bonnes ressources dans ce monde et de faire le bien (al-kasb al-halāl wal-'amal al-sālih)". Un autre commentateur, al-Dahhāk, dit "des ressources honnêtes et l'adoration de Dieu (al-rizq al-halāl wa-'ibādat Allāh)".

Sourate Tā Hā

L'injustice :

A propos des notions d'injutice et de lésion énoncées dans ce verset : "Et qui fera le bien, en étant croyant, ne craindra ni injustice ni oppression" (Coran 20, 112), Sufiān a dit : "l'injustice (al-zulm) c'est d'être privé de son droit ; la lésion (al-hadm) c'est d´être lésé dans une partie de ses droits".

Sourate al-Anbiyā'

La compréhension :

Sufiān cite le commentaire fait par Masrūq au sujet de l'affaire tranchée différemment par David (Dāwūd - sur lui la paix) et son fils Salomon (Suleimān - sur lui la paix) dont il est fait allusion dans le Coran : "Et David, et Salomon quand tous deux arbitraient au sujet d'un champ cultivé que des moutons avaient saccagé. Nous avons été témoin de leur jugement. Nous avons fait comprendre cette affaire à Salomon ..." (Coran 21, 78-79).

Masrūq a dit que le champ cultivé en question était un vignoble et que le saccage des moutons s'était produit la nuit. Or, David avait tranché l'affaire en ordonnant que les moutons soient remis aux propriétaires du vignoble. Salomon demanda comment David, son père, avait jugé dans cette affaire. On lui dit que David avait ordonné que l'on remette les moutons aux propriétaires du champ cultivé. Salomon dit : "Si c'était moi, je ne leur aurais pas remis les moutons, mais je les aurais placés chez eux pour qu'ils pussent tirer profit de leur laine, de leur lait, et de leur graisse, pendant que leurs bergers, eux, s'occuperaient de cultiver le vignoble jusqu'à ce qu'ils le rétablissent en bon état comme il l'était auparavant. Ensuite, et seulement ensuite, j'aurais rendu les moutons aux bergers et le vignoble à leurs propriétaires". C'est alors que Dieu - qu'Il soit exalté - révéla : "Nous avons fait comprendre cette affaire à Salomon".

Sourate al-Hajj

Le combat :

Citant al-A'mash, Sufiān rappelle que le premier verset révélé autorisant le combat fut celui où il est dit : "Il a été autorisé à ceux qui ont été attaqués de se défendre parce qu'ils ont été injustement opprimés. Dieu est tout-puissant pour les secourir" (Coran 22, 39).

Sourate al-Qasas

La Face divine :

Sufiān a dit à propos du verset "...Toute chose est périssable à l'exception de sa Face..." (Coran 28, 88) que ce qui est impérissable, c'est ce dont on a voulu pour la Face de Dieu.

Sourate Fātir

Le surplus de grâce :

A propos du verset coranique visant les croyants : "Que Dieu leur accorde leurs récompenses et qu'Il les comble d'un surplus de Sa grâce" (Coran 35, 30) Sufiān, citant Abd Allāh, rapporte que l'Envoyé d'Allāh - sur lui les grâces divines et la paix salvifique - a dit : "Leurs récompenses, c'est de pénétrer au Paradis ; un surplus de Sa grâce, c'est d'obtenir la possibilité d'intercéder (al-shafā'ah) pour ceux qui, ayant mérité le feu, leur avaient rendu services et accordé bienfaits en cette vie (fī-man san'a ileihim maarūfan fī al-duniā)".

Sourate Sād

Le regard chaste :

Le verset coranique décrivant l'état des gens du paradis dit : "Et se trouvent auprès d'eux, celles aux regards chastes (qāsirāt al-tarf) et qui sont toutes du même āge" (Coran 38, 52). Sufiān l'explique en disant : "Ces femmes du paradis n'ont d'yeux que pour leurs époux et donc ne regardent pas d'autres qu'eux".

Sourate Ghāfir

La perfidie des regards :

Sufiān explique le verset où il est dit : "Il (Dieu) connaît la perfidie des regards (khāïnat al-a'yūn) et ce que recèlent les poitrines (coeurs)" (Coran 40, 19) en disant : "Il s'agit par exemple de l'homme, assis dans une assemblée, tente de regarder une femme qui passe près d'eux ; le voient-ils regarder cette femme, il n'ose pas alors la regarder par crainte d'eux, mais s'ils ne le remarquent pas, alors il en profite pour regarder cette femme. Ceci constitue "la perfidie des regards". Tandis que "Ce que cache les coeurs" c'est dit Sufiān : "le désir sensuel (al-shahwah) que l'âme dissimule".

Sourate al-Taur

Le degré paradisiaque :

Sufiān rapporte qu'Ibn 'Abbās a dit : "Allāh élève les enfants du croyant au même degré paradisiaque de celui-ci, même s'ils sont d'un rang inférieur à leur père, afin que sa joie soit complète". Puis il se mit à réciter la parole divine suivante : "Et ceux qui ont cru et dont les enfants ont adopté la foi, Nous les réunirons avec leur postérité. Nous ne leur soustrairons rien de leurs oeuvres..." (Coran 52, 21).

Sourate al-Saffāt

Comment clore une réunion :

Sufiān rapporte un commentaire d'Alī : "Qui veut être rétribué de la manière plus complète qu'il récite, à l'occasion de la fin de sa réunion ou lorsqu'il se lève, les derniers versets de la sourate al-Saffāt : "Gloire à ton Seigneur, le Seigneur de la Toute-Puissance, au-dessus de ce qu'ils décrivent ! Paix aux envoyés ! Et louange à Dieu, le Seigneur des mondes !" (Coran 37, 180-182).

(la suite, en construction, si Dieu le veut)

 

 

 

 

 

 


vs.1.4 2003-03-13

contact

 

2014-06-22
2004-07-20



       ** Tradition Islamique**